Augmenter ses performances scolaires

Confrontée de plus en plus dans ma pratique de psychologue à des jeunes stressés, sans motivation et/ou sans technique de travail.

Concernée en tant que maman d’un enfant présentant des troubles des apprentissages.

Inspirée par certains auteurs tels qu’Antoine de la Garanderie et sa pédagogie des gestes mentaux, d’Howard Gardner et sa découverte des intelligences multiples, de Goleman qui nous parle de l’impact de l‘intelligence émotionnelle, j’ai voulu créer ces ateliers.

Pour les jeunes qui ont envie de travailler mais qui manquent de confiance en eux et/ ou sont trop sensibles au stress.

Des jeunes qui ont envie de trouver des outils pour être plus efficaces face à leur travail scolaire. Parce qu’ils sont en difficultés scolaires, ont du mal à faire les devoirs le soir, à prendre leur autonomie. Parce qu’ils décrochent alors qu’ils étaient brillants jusque là, parce qu’on peut améliorer sa façon d’apprendre.

Ces ateliers ont pour objectif de faire comprendre comment marche le cerveau, ce qui peut freiner les apprentissages comme le stress ou les émotions ou au contraire améliorer la mémorisation.

Pas à pas, la découverte du fonctionnement du cerveau permettra d’apprendre des stratégies de travail efficaces pour chacun que ce soit pour la scolarité ou pour la vie de tous les jours.

En groupe ou en individuel sur rdv .

Comment mémoriser ?

Quand je demande à un jeune comment il apprend ses leçons, sa première réponse est :  » je lis mon cours plusieurs fois ».

Comment sait-on alors que le cours est dans notre tête puisque la trace est toujours rafraichit par la lecture ? cela nous fait croire que nous savons notre leçon.

L’idéal est de « regarder » dans notre tête avant d’ouvrir le cahier : quels sont mes souvenirs sur ce cours? Une fois que je sais ce que j’ai déjà mémorisé, je vais m’appliquer à ajouter le reste de mon cours.

Mémoriser c’est comme faire un chemin dans de l’herbe fraiche. un premier passage ne suffira pas. C’est parce que je rafraichis plusieurs fois la trace que je creuse le chemin.

Il faut plusieurs passages pour mémoriser comme il faut plusieurs trajets dans l’herbe pour creuser un chemin.

L’idéal est de faire un premier passage le soir où j’ai eu le cours. Le 2e passage a lieu la  veille du prochain cours :  » de quoi dois-je me souvenir pour demain ? »

A chaque nouvelle leçon je rafraichis la trace mnésique afin qu’elle soit plus forte le jour de l’évaluation.

Quand j’apprends je garde en tête ce que va me demander le professeur lors de l’évaluation afin de me préparer à répondre . Si je peux, pour augmenter la mémorisation, je fais des liens avec ce que je connais déjà, ce que j’ai lu dans le livre ou sur internet, j’imagine à quoi cela peut me servir plus tard.

 

 

Pourquoi calculer son QI ?

Pourquoi calculer son QI ?

intelligence QI
Le calcul du QI permet d’émettre des hypothèses sur le fonctionnement cognitif.

Plus qu’un chiffre, le test de Quotient Intellectuel va donner un éclairage sur un fonctionnement cognitif voire affectif.

les tests officiels de QI, uniquement utilisés par les psychologues sont :

  • la WIPPSi-3 de 30 mois à 7ans 3 mois.
  • le WISC-5 de 6 à 16 ans 11 mois.
  • la WAIS-4 de 16 à 79 ans 11 mois.

C’est un bilan qui dure au maximum 2h00. Il nécessite une première rencontre pour comprendre la raison du test et faire l’anamnèse (l’histoire de la personne).

Le plus souvent c’est l’école qui est demandeuse d’un bilan afin de comprendre les difficultés d’un enfant. Les parents sont alors orientés vers le psychologue scolaire ou vers un psychologue libéral.

Il arrive aussi que certains parents préfèrent un avis externe à l’école et sollicite un psychologue libéral de leur convenance.

C’est un test essentiel pour le dépistage de retard intellectuel, de la précocité… il donne des pistes pour comprendre des troubles d’apprentissage ( dyslexie, trouble de l’attention, ..) et reste la base de tout  diagnostic neuropsychologique.

Les adultes peuvent être amenés à demander un test pour vérifier leur fonctionnement suite à un diagnostic posé pour leur enfant et qui les renvoient à leur propre façon d’être. Parce qu’ils veulent comprendre une différence qu’ils ressentent sans en comprendre la cause.

Il est quelques fois intéressant de réaliser un bilan plus complet qu’un test de QI en s’adressant à un (e) neuropsychologue. Dans ce cas d’autres tests, en fonction de la problématique, compléteront le WISC 5 ou la WAIS 4. Des échelles de dépression, des épreuves pour vérifier l’attention, …

Haut-Potentiel, Surefficient ou Zèbre ???

Surdoué, Précoce, Haut-Potentiel, Surefficient, Zèbre :

Aucun de ces mots n’exprime vraiment la différence du fonctionnement du cerveau d’une personne surefficiente, qu’elle soit adulte ou enfant.

Être précoce ce n’est pas être plus intelligent, c’est fonctionner différemment. Parce que le cerveau est « câblé différemment ».

Pour la plupart des gens la pensée est linéaire, je pense à une chose puis à une autre. Pour le HP la pensée est en réseau. Je pense très rapidement à plusieurs choses en même temps.

Sur des IRM on voit une zone s’allumer pour les premiers tandis que ce sont plusieurs aires qui s’éclairent chez les seconds.

Nous avons donc une base neurologique avec « un câblage neuronal » différent et certainement une transmission en partie génétique puisque c’est un fonctionnement qui se transmet comme la couleur des yeux….

Comment diagnostique-t’on une précocité ?

Officiellement c’est le chiffre de QI qui est demandé avec un résultat à plus de 130 (125 pour certains).

Nous sommes plusieurs psychologues à reconnaître qu’il ne suffit pas. L’anamnèse, l’histoire de vie du patient, ses apprentissages, son fonctionnement actuel renseignent bien mieux sur cette différence. La grande émotivité du HP peut lui faire louper le test..

D’autant plus que comme l’a dit Jean-Charles Terrassier, psychologue fondateur de l’anpeip, il existe souvent une hétérochronie qui peut donner des résultats hétérogènes aux tests.

Une dyslexie, dyspraxie, trouble de l’attention..ou autres troubles des apprentissages peuvent être associés et tout passera inaperçu. Sauf pour le jeune qui continuera à s’épuiser en compensant dans sa journée scolaire sans comprendre ce qui lui arrive.

Qui sont les HP ( enfant et adulte) ?

  • ce ne sont pas des enfants premiers de la classe…. beaucoup sont même en échec scolaire car la scolarité suit un raisonnement linéaire qui ne leur convient pas.

  • Ils ont une intelligence intuitive : le cerveau va à toute allure et trouve la réponse sans en avoir forcément la démarche intellectuelle. D’une part ils ont du mal à expliquer la manière dont ils ont trouvé la réponse, ce qui leur pose des soucis notamment à l’école. D’autre part ils n’apprennent pas à travailler car dès le plus jeune âge tout est évident.

    Les conséquences peuvent être une chute des notes au lycée quand il faut commencer à vraiment travailler.

    Pour certains vus en bilan, c’est comme s’ils n’avaient pas appris à réfléchir. C’est comme une incapacité à « utiliser » son cerveau tellement la réponse a été automatique depuis toujours.

  • Chez les HP on retrouve une triade : hyperactivité, trouble de l’attention, impulsivité (attention : triade que l’on retrouve dans les Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).

  1. Hyperactivité car ils ont besoin d’être nourri, occupé. Ce sont souvent des enfants qui ont besoin d’activités périscolaires d’autant plus s’ils s’ennuient à l’ école.

  2. Troubles de l’attention car s’ils ne sont pas intéressés par un cours, un prof, ils vont décrocher leur attention et seront soit dans la lune soit à discuter avec un copain. Pour mobiliser au mieux leur attention ils ont besoin que plusieurs canaux sensoriels soient mobilisés. Çela énerve parents et profs mais un ado HP se concentre mieux en dessinant, jouant avec une gomme ou en écoutant de la musique…

  3. Impulsivité car la réponse vient avant la fin de la question. D’où bégaiement, trouble graphomoteur : le système moteur n’est pas assez rapide par rapport à la vitesse de la pensée.

  • Encore une triade, le coté HYPER :

    1. Hyperesthésique : les sens peuvent être très développés avec des grandes sensibilités au niveau du toucher ( étiquettes qui grattent,..) , de l’odorat, du goût, du bruit et de la luminosité. Ce qui amène la personne HP à se créer une bulle de protection. Celle ci  demande de l’énergie pour se couper des stimulations quotidiennes.

    2. Hyper-empathique : c’est la capacité à se mettre à la place des autres, l’empathie est un signe d’intelligence interpersonnelle. L’hyper-empathie c’est être comme une éponge et se gorger des émotions de l’autre. C’est penser aux autres avant de penser  à soi.

    3. Hyperémotif : En plus des 2 autres traits, les personnes HP vivent leurs émotions de manière très forte. Forts hauts et Forts bas..Le cerveau limbique est lui aussi hyperstimulable ce qui oblige à un travail de gestion des émotions. Quelques adultes HP se sont vu diagnostiqués bi-polaires ! Tout ceci n’est pas fait pour faciliter le quotidien du HP qui doit apprendre à gérer ses émotions ( sophro, méditation, relaxation, cohérence cardiaque…), accepter d’éviter certaines sources d’info ( journal tv, film trop violent..) et se créer un cocon apaisant après une journée stimulante de toute part.

On rajoute aux critères précédents :

    • Le désir de perfection qui fait augmenter son angoisse et son manque de confiance en lui puisque ce n’est jamais assez bien. Pour certains cela peut même se traduire par « je ne fais rien puisque ce ne sera pas parfait ».

    • La procrastination : remettre au lendemain ce que je peux faire le jour même car plus je suis débordé plus je suis capable de mobiliser mon énergie. D’où un travail à la dernière minute.

      Et une capacité particulière de mieux réussir quand c’est complexe et d’échouer quand c’est trop simple.

    • Je n’oublie pas un sens de l’humour particulier,

    • un fort besoin de justice

    • un attachement aux valeurs.

    • Une reconnaissance d’être différent des autres qui peut entraîner une souffrance…

Petite BIBLIOGRAPHIE

Christel Petitcollin

– « Je pense trop: Comment canaliser ce mental envahissant » Tome1

– « Je pense mieux : Vivre heureux avec un cerveau bouillonnant, c’est possible » Tome 2

Monique de Kermadec

– «L’adulte surdoué – Apprendre à faire simple quand on est compliqué »

Jeanne Siaud-Facchin

 – « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué »

– « L’enfant surdoué »

O. Revol, D. Perrodin, R. Poulin

– « 100 idées pour accompagner les enfants à haut potentiel »

Béatrice Millêtre

– «  Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués »

– « L’enfant précoce au quotidien : Tous mes conseils pour lui simplifier la vie à l’école et à la maison ».

Cecile Bost

-« différence et souffrance de l’adulte surdoué »

Sites internet

http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com

http://surdouee-ordinaire.over-blog.com

http://www.anpeip.org/

http://www.afep-asso.fr/

https://mensa-france.net/